Le crédit à la consommation a connu une forte poussée de sa production en avril dernier, avec +6,1 % par rapport à la même période l’année dernière.
Le crédit consommation boosté par les financements auto
Au mois d’avril dernier, les établissements prêteurs ont enregistré 3,8 milliards d’euros d’emprunts issus des crédits à la consommation selon l’Association française des sociétés financières.
En cumulant les quatre premiers mois de l’année, on observe une hausse de près de 300 millions d’euros supplémentaires d’encours, presque intégralement représenté par les financements automobiles (293 millions d’euros). En outre, les financements de véhicules d’occasion ont boosté les chiffres du crédit auto et de la LOA (location avec option d’achat) d’occasion. D’ailleurs, le boom de la LOA se confirme avec +55 % en avril et +50 % depuis le début de l’année.
Cependant, pour les financements de véhicules neufs, la progression du crédit conso est moins importante avec + 2,9 % depuis le mois de janvier, mais ils représentent pratiquement le double en termes de montant (3 milliards d’euros). La LOA est fortement majoritaire avec près de 75 % des financements de véhicules sorti du concessionnaire. Le crédit auto neuf a quant à lui perdu 1,4 % en 2019.
Les ménages aisés privilégient le crédit à l’épargne
Avec les taux des crédits consommation particulièrement bas avec 3,96 % en moyenne en avril (proche du record historique de 3,6 % en décembre 2017), les ménages qui possèdent une bonne situation financière préfèrent emprunter plutôt que de piocher dans leur épargne.
D’ailleurs, les crédits affectés, notamment pour le financement de travaux et de biens d’équipement ont bondi de +19,3 % en avril, participant à la croissance du crédit consommation. C’est donc 27 % des Français qui déclarent à un organisme de sondage, avoir un pouvoir d’achat satisfaisant, mais qui ont recours au crédit consommation pour financer un projet sans pour autant utiliser leur épargne.
Toutefois, 41 % des sondés déclarent ne pas posséder un pouvoir d’achat suffisant et avoir recours au crédit consommation pour financer un imprévu (véhicule en panne, frais de santé, réparations…). Plus inquiétant encore, 24 % des personnes interrogés indiquent avoir recours aux crédits à la consommation pour des dépenses courantes d’hygiène, de santé ou d’alimentation.