Annoncé mardi par Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, la charge de la dette de l’État français devrait se trouver diminuée de deux milliards d’euros en 2019, grâce à la faiblesse des taux d’intérêt.
Les taux d’emprunt historiquement bas
Alors que le projet de loi de finances 2020 sera présenté au Parlement le 25 septembre prochain, Gérald Darmanin indique que la France va pouvoir réaliser des économies de 2 milliards d’euros par rapport aux prévisions contenues dans le budget 2019.
Bien plus élevée que les prévisions de la Cour des comptes qui chiffrait l’économie à 400 millions d’euros en juin, cette manne inattendue résulte de la faiblesse des taux auxquels emprunte l’État. Ces taux historiquement bas et même négatifs désormais (-0,4 % sur 10 ans en juillet), permettent à l’État d’emprunter en gagnant de l’argent. Par exemple, pour 1 million d’euros emprunté, l’État ne rembourse que 960 000 euros. Par ailleurs, ce sont ces emprunts d’État à taux négatif qui permettent, entre autres, de réduire les taux d’intérêt des crédits immobiliers qui profitent à de nombreux emprunteurs depuis quelques mois.
La prudence est de mise
Alors que le budget 2019 prévoyait que la dette atteigne 42,2 milliards d’euros cette année, l’économie qui va être réalisée représente une assez bonne nouvelle dont l’exécutif se félicite.
Cependant, un rapport récent de l’instance financière avertit l’exécutif qu’il serait périlleux d’envisager un maintien des taux bas. Pourtant, aucune banque centrale n’envisage de relever ses taux pour le moment. D’autant plus que le contexte international tendu pousse les investisseurs à avoir confiance dans l’économie « saine et solide » de la France selon les mots de Gérald Darmanin. Pour autant, cette information de l’instance financière est bien entendu prise en considération par le gouvernement, qui n’entend pas emprunter davantage pour profiter de cet argent à moindre coût qui devra dans tous les cas être remboursé. Le ministre de l’Action et des Comptes publics rappelle d’ailleurs que la dette Hexagonale atteint presque 100 % du PIB Français.